Neuralink est un des nombreux projets digne d'un film de sciences-fictions auquel Elon Musk s'est associé. L'objectif de cette entreprise n'est autre que de révolutionner le cerveau humain en lui incorporant des composants électroniques afin d'accroître ses capacités.
L’entreprise Neuralink
Neuralink est une start-up américaine créée en 2016 par une équipe composée de 9 personnes dont Paul Merolla, ancien superviseur de chez IBM. Celui-ci travaillait particulièrement sur le projet de développement de la puce “TrueNorth” dont le fonctionnement est complètement inspiré du cerveau humain.
On trouve également Dong Jin Seo, ou autrement appelé Dj Seo, qui est lui à l’origine d’une interface homme-machine complètement basée sur les ultrasons, ou encore Ben Rapoport qui est quant à lui neurochirurgien et docteur en génie électrique.
Les autres membres fondateurs sont Max Hodak, Philip Sabes, Tim Gardner, Tim Hanson et Vanessa Tolosa.
Pour superviser tout ce beau monde, nous retrouvons le fantasque milliardaire Elon Musk déjà à l'origine des projets Tesla, Hyperloop, The Boring Company ou encore SpaceX.
L'idée derrière cette association de génies est tout simplement de décupler les possibilités du cerveau humain par l'intégration de composants électroniques. Ainsi, l'homme pourrait accroître des fonctions telle que la mémoire ou encore rentrer en interaction, rien que par la pensée, avec différents équipements.
Elon Musk finance Neuralink à hauteur de 100 millions de dollars et, d’après les dires de la presse américaine, l’armée des Etats-Unis aurait également investit dans les projets de l’entreprise, mais la somme exacte reste inconnue à ce jour.
Neuralink ou l'interface homme-machine
La raison première pour laquelle Elon Musk a souhaité créer Neuralink est de pouvoir créer une interface dite “homme-machine” notamment pour les voitures électriques Tesla.
Cette innovation un peu folle est restée secrète depuis la création de l’entreprise en 2017. Le dirigeant de Tesla mettra à jour son projet en juillet 2019 lors d’une conférence numérique via Youtube. Il explique alors que l’implant étant déjà en test sur des rats et des singes, il espère pour fin 2020, tester son prototype d’implant sur l’humain.
Il explique alors que son prototype d’implant étant déjà testé sur des animaux, celui-ci pourra être prêt à être testé sur l’humain pour la fin 2020
Cette nouvelle technologie est présentée comme étant discrète et indolore et permettrait au cerveau de communiquer directement avec des machines ou toutes autres interfaces numériques. À terme, ce futur implant devrait prendre la forme d’un petit boitier sans fil connecté directement au cerveau et se placerait derrière l’oreille, comme l’implant cochléaire, pour plus de discrétion.
Cet implant pourrait servir en tout premier lieu aux personnes atteintes de diverses paralysies handicapantes dans leur vie de tous les jours ce qui leur permettraient de contrôler par la pensée leur smartphone et leur ordinateur à des fins de communications.
Le but final serait de pouvoir faire profiter des millions de personnes de cet implant afin qu’ils puissent disposer d’un cerveau augmenté et de capacités extraordinaires.
Le dispositif de Neuralink serait composé d’une puce électronique elle-même reliée à quelques 3000 microélectrodes capables d’enregistrer et de stimuler les neurones. Cette puce serait posée sur le cerveau grâce à un robot chirurgien construit par l’équipe elle-même afin d’obtenir le maximum de précision et d’éviter toute erreur humaine.
Techniquement parlant, pour implanter le boitier il serait nécessaire de creuser quatre trous dans le cerveau afin d’implanter les capteurs permettant la connexion sans fil. Cependant pour le boîtier présenté lors de la conférence en ligne, ne dispose pas de toutes ses fonctionnalités prévues dans le programme.
Par exemple, il est encore impossible de transmettre des données sans fil mais on utilise pour l’instant, un classique connecteur USB-C pour connecter le cerveau à une machine ce qui, admettons-le, est déjà une avancée exceptionnelle.
La limite de la science et de la technologie
Malgré toute la bonne volonté et l’ambition avouée d’Elon Musk, la science a aujourd’hui ses propres limites. En effet, les techniques d’analyse cérébrale actuelles sont restreintes et se fondent sur trois critères, à savoir :
- L’échelle qui n’est autre que le nombre de neurones que l’on peut surveiller en même temps.
- La résolution qui elle sert à comprendre à quel moment un signal est émis par un neurone et ensuite déterminer quel neurone a émis cette résolution
- Enfin lee côté invasif qui permet de savoir si une opération sur l’homme est nécessaire
Aujourd’hui la technologie Neuralink nous permet de suivre des flux sanguins via une IRM. Celle-ci est non invasive et permet d’observer sur une plus grande échelle. Mais sa limite est le temps entre la transmission d’un signal et sa détection qui est plus de plus d’une seconde et donc une éternité pour les neurones.
L'électroencéphalogramme offre également de belles possibilités grâce à sa grande échelle d’observation et d’analyse mais malheureusement la résolution de celui-ci est limitée par les couches du crâne trop nombreuses. Pour avoir une meilleure résolution il faudrait opter pour une chirurgie cérébrale, mais cette dernière est une opération très invasive.
La route est encore longue donc pour les équipes d’Elon Musk. En 2017, Neuralink espérait pouvoir commercialiser sous 4 ans un concept capable de paliers des pertes cognitives. Le fondateur quant à lui avait opté pour 8 à 10 ans ce qui serait en effet une date d'échéance plus raisonnable et permettrait à la population d’intégrer cette possibilité à leurs habitudes un peu comme une greffe d’organe ou les opérations des yeux au laser.
Fondateur de Blog-United et d’autres médias en ligne, Yvan est un grand passionné du web. Blogueur depuis plus de 15 ans, il est fan de séries, de jeux vidéo, d’Art, de sport ou encore de nouvelles technologies.