Il n'est pas toujours facile de distinguer l'assurance vie de l'assurance décès, d'autant que l'une et l'autre font officiellement partie de la catégorie des assurances vie. En réalité, ces deux types de contrats obéissent à des logiques différentes et n'ont pas les mêmes buts.
L'assurance vie : un produit d'épargne
Le but essentiel de l'assurance vie est de se constituer une épargne et de la faire fructifier. En ce sens, il s'agit bien d'un placement financier. Il comporte, notamment du point de vue fiscal, des avantages propres, qui le rendent attrayant pour de nombreux souscripteurs.
Ces contrats comportent une clause spécifique qui permet, en cas de décès du souscripteur, de verser les sommes épargnées aux bénéficiaires désignées par le contrat. Mais cette disposition, en quelque sorte annexe, n'est pas au cœur du dispositif de l'assurance-vie, qui demeure avant tout un objet d'épargne.
"En effet, l'épargne constituée par le contrat d'assurance vie peut parfaitement profiter au souscripteur. De fait, il peut, à tout moment, procéder au rachat total, ou partiel, de son contrat. Il récupère ainsi les capitaux investis dans l'opération" précise le site Cieleden.
L'assurance décès : une logique de prévoyance
L'assurance décès présente des différences notables avec l'assurance vie. Sa logique est tout autre. Il ne s'agit pas, pour le souscripteur, de se constituer une épargne, mais de mettre ses proches à l'abri s'il vient à décéder.
Le contrat d'assurance décès prévoit en effet, au décès du souscripteur, le versement, aux bénéficiaires désignés dans le contrat, d'une somme convenue au moment de la signature du document. Constituée au moyen de cotisations régulières, cette somme est versée sous la forme d'une rente temporaire ou, le plus souvent, servie jusqu'à la fin de la vie des bénéficiaires.
Cet instrument de prévoyance n'est donc en aucun cas un placement financier. C'est là une autre différence majeure avec l'assurance vie. Il permet d'assurer, en cas de décès du souscripteur, un capital à ses proches, pas de faire fructifier son épargne.
Dans certains cas, les cotisations peuvent même se faire à fonds perdus. En effet, en souscrivant une assurance temporaire décès, le souscripteur assure un capital à ses proches à condition que son décès survienne dans le cours d'une période définie par le contrat. Si ce n'est pas le cas, rien n'est versé aux bénéficiaires, et le souscripteur ne récupère pas ses cotisations. Au contraire, la souscription d'une assurance décès vie entière garantit le versement des prestations prévues aux bénéficiaires, et ce quelle que soit la date à laquelle est survenu le décès du souscripteur.
Une autre différence montre encore que les contrats d'assurance décès ne sont pas des produits d'épargne, au contraire de l'assurance vie. En effet, le souscripteur de l'assurance décès n'est pas toujours en mesure de récupérer ses versements, de manière totale ou partielle. En effet, les souscripteurs de contrats d'assurance temporaire décès n'ont pas cette possibilité. De même, les souscripteurs d'une assurance décès ne pourront pas bénéficier des avances, sous forme de prêts gagés sur l'épargne, auxquels donnent droit les contrats d'assurance vie.
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